Au cœur du Carladès se niche Malbo, perché à 1 143 m sur le flanc sud du Plomb du Cantal, tel un secret murmuré aux cieux. Ici, les habitants, que l’on nomme avec tendresse les « Cassalouts » – chasseurs de loups intrépides – vivent dans un hameau dont le nom résonne comme une légende : Malbo, le mauvais bois. Ce sobriquet évoque les forêts guerrières, où jadis les ombres des canidés dansaient au rythme des anciens contes.
Le 16 juin dernier, sous la caresse douce d’un soleil complice, les Crampons ont foulé ces terres oubliées, où le temps semble suspendu. Les panoramas se sont offerts en une symphonie de lumière et de couleurs, éveillant l’âme et invitant au rêve.
Sur le chemin, en amont des imposants hangars métalliques recouverts de panneaux solaires qui captent l’énergie d’un avenir audacieux, de vaillants burons témoignent encore d’un passé animé par la vie des estives. Ils se dressent tels des sentinelles, gardiennes muettes d’un art de vivre ancestral, tandis que les prairies se parent d’un tapis de fleurs aux mille teintes, célébrant la nature en une explosion de poésie.
Une halte s’est imposée dans l’enceinte mystérieuse du site médiéval de Rissergues, classé Monument Historique. Ce lieu, mis à jour par de récentes fouilles archéologiques, se révèle tel un écrin préservé où l’histoire murmure des secrets de l’an mil aux visiteurs attentifs.
Le point d’orgue de la rando fut l’accès à la cascade du Capat. L’eau, en une chute vivifiante, dévale le Siniq, offrant un spectacle de fraîcheur et de sérénité sous le zénith ardent d’une canicule estivale. Des panneaux y relatent la genèse du volcan cantalien, fusionnant le récit de la terre et de ses légendes.
Ainsi s’est achevée la journée, un poème en mouvement où chaque pas a raconté l’harmonie d’un passé et d’un présent tissés ensemble par la magie des lieux.
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