Il y a dix ans, tout a commencé par un trail. Un vrai. Avec du dénivelé, des ravitaillements, des coureurs motivés… Ce premier événement a été le déclic : nos chemins avaient du potentiel, du charme, et surtout un besoin urgent de balisage.
Au début, il faut bien l’avouer, l’entreprise ressemblait à une douce utopie. Certains y voyaient le rêve un peu farfelu d’une poignée de retraités en quête d’occupation post-sieste. Une lubie bucolique, sans avenir, à peine bonne pour meubler les après-midis pluvieux.
Et pourtant… dix ans plus tard, ces mêmes chemins sont devenus des trésors locaux, des terrains de découverte, des lieux de partage. Comme quoi, il ne faut jamais sous-estimer la puissance d’un groupe de passionnés armés de débroussailleuses, de sécateurs, de balises… et d’une bonne dose de ténacité.
Depuis, notre association s’est engagée corps et âme pour redonner vie à ces sentiers, les aménager et les valoriser. Traversées de ruisseaux, débroussaillage intensif, pose de panneaux… rien n’a arrêté nos bénévoles, élus et partenaires.
Un chemin, c’est une mémoire vivante et un lien entre générations. Bien plus qu’un simple tracé, il dynamise le tourisme, soutient l’économie locale et valorise le patrimoine. Des sentiers entretenus animent les territoires ruraux et favorisent un développement durable.
En une décennie, nous avons vu :
- Des sentiers renaître de leurs ronces
- Des panneaux pousser plus vite que les champignons
- Des bénévoles devenir des pros du débroussaillage
- Des élus découvrir que « chemin rural » ne rime pas avec « route goudronnée »
Mais surtout, nous avons vu des gens marcher, courir, s’émerveiller. Et c’est là notre plus belle récompense.
Le 11 octobre 2025, il n’y a pas eu de trail (sauf pour attraper une part de gâteau), mais une célébration : celle de 10 ans de passion, de projets, et de chemins qui mènent quelque part. Merci à tous ceux qui ont cru en cette aventure, donné de leur temps, de leur énergie…
Le pot offert par les Crampons
Hommage à Jean-Baptiste Rames : un grand marcheur célébré à Carlat
À l’occasion de cet anniversaire, les Crampons ont salué la mémoire de Jean-Baptiste Rames, figure locale éminente et infatigable arpenteur des terres cantaliennes. Né à Aurillac en 1832 et profondément attaché à Carlat, où sa famille possédait le château de Celles, il a marqué la région par ses travaux de naturaliste, géologue et archéologue. Décédé en 1894, il repose à Carlat selon ses vœux.
Le château de Celles
La matinée a débuté par une randonnée sur les pas du grand homme, traversant les lieux qui lui étaient chers : le château de Celles, majestueux témoin de son histoire familiale, et sa sépulture nichée dans le vieux cimetière, à l’ombre de l’église. Un moment de recueillement simple et profond, à l’image de celui qu’on honorait.
La tombe de Jean-Baptiste RAMES
L’après-midi, la balade guidée par le géologue naturaliste Jean-Paul Favre a rassemblé un large public, curieux et conquis. À la manière de Rames, Favre a su mêler science et poésie, faisant des panoramas de Juzelles et de la carrière en activité de véritables écrans naturels pour illustrer la géologie du stratovolcan cantalien. Chaque pas devenait une page d’histoire, chaque roche un chapitre de la terre.
La carrière de Juzelles
Sur le Rocher de Carlat
Mais c’est peut-être l’histoire du figuier accroché à la paroi du Rocher de Carlat qui a volé la vedette. Délicieuse anecdote et moment de bravoure botanique, la description de son mode de reproduction a suscité autant de sourires que d’émerveillement. Un clin d’œil à la ténacité de la nature… et à celle de Jean-Baptiste Rames.
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